Voici un article que j’ai longtemps hésité à écrire. De nature réservée quant à mes opinions personnelles, j’ai décidé de vous partager le fond de ma pensée en ce qui concerne la pandémie actuelle, touchant de plein fouet le secteur touristique.
Cette publication contient des réflexions qui me sont propres. Elle me permet de vous partager mon ressenti afin d’échanger avec vous, les voyageurs, sur ce sujet plutôt sensible et ayant au cours des dernières années passées chamboulé nos habitudes de voyage.
À travers cet article, j’aimerais cependant vous prouver que dans la vie, rien n’est impossible. Quand on a une passion, comme celle du voyage, rien ne peut véritablement nous empêcher de le faire. Il faut simplement s’adapter, se réinventer, se créer de nouveaux objectifs. Pour vous donner un exemple, avant cette pandémie, je pensais que voyager se résumait surtout à prendre un avion et à visiter un pays de fond en comble…
Aujourd’hui, ma vision a nettement changé. J’ai totalement repensé la notion même de voyage qui était pour moi très figée. Voyager peut se faire loin mais aussi proche de chez soi. Accompagné ou seul. Longtemps ou pas. Avec ou sans argent. De manière organisée ou improvisée. Et encore tout un tas de choses qui ne me viennent pas en tête au moment où j’écris ces lignes. J’ai appris que le vrai voyage se fait autant physiquement que mentalement. Et, c’est au travers de cet article que je vous propose de découvrir cette vision nouvelle qui, je l’espère, vous aidera à passer le cap de voyager en ces temps difficiles.
Pourquoi continuer de voyager malgré la pandémie de Covid-19 ?
Peut-on réellement se passer d’une passion ? D’après moi, non. Quand on est passionné, par le voyage ou tout autre chose, ne rien faire pour « vivre » notre passion peut s’avérer difficile. Et en matière de voyage, rester chez soi devient très vite compliqué.
En effet, une passion pour le voyage cache souvent une réelle envie de découvertes et d’aventures. Alors, pour moi, se passer d’explorer le monde… n’a jamais été une option !
Durant le premier confinement en France en 2020, j’ai, comme beaucoup d’entre vous, été malheureusement contrainte d’annuler mes deux voyages programmés pour le printemps et l’été : d’une part un long week-end en Suède et d’autre part, un road-trip de deux mois au Canada. Une chose que j’ai eu grand mal à accepter. Même si ces deux voyages ne pouvaient pas avoir lieu pour des raisons totalement indépendantes de ma volonté, il n’était pas question pour moi de rester enfermée à la maison à attendre que la situation s’améliore afin de pouvoir repartir.
J’ai longuement réfléchi à la manière dont je pouvais continuer de voyager comme je le voulais depuis l’apparition de la Covid-19. Et j’en suis venue aux conclusions suivantes :
- Il est impératif de respecter et d’appliquer les restrictions sanitaires en vigueur de la destination visitée.
- Il faut accepter l’idée que l’organisation soit faite à la « dernière minute ».
- Il faut accepter le fait qu’une annulation puisse être possible et ce, jusqu’à la veille du départ et non pas sans potentiels frais.
Si ces trois points ne vous font pas peur, alors foncez.
Avant, je ne m’imaginais pas pouvoir partir sans avoir organisé la moitié de mon voyage en amont. Maintenant, grâce à la pandémie, je suis capable de tout faire à la dernière minute voire même directement sur place. Cette période a également été l’occasion pour moi d’apprendre à gérer ma frustration dans le cas où mon voyage ne pouvait être maintenu. Quant aux restrictions sanitaires propres à chaque pays… Si on décide de voyager, il est essentiel pour moi de les appliquer.
Tout ça n’est évidemment pas venu du jour au lendemain… Cela a été un vrai travail personnel. Et pour ceux qui fonctionnaient ainsi avant cette pandémie, il n’y a aucun inconvénient à continuer de voyager selon moi.
Au-delà de cette réflexion personnelle, voyager est aussi une manière de faire vivre un pays et de contribuer à son économie. On sait tous que chaque pays subit et subira dans les prochaines années de vraies difficultés économiques, à tous les niveaux, alors pourquoi se priver ? Que ce soit en France, en Europe, et même à l’international… Allez-y, FONCEZ, VOYAGEZ !
Les points positifs
Parce que oui, il y a heureusement quelques aspects positifs à voyager durant cette période. Ils ne sont pas plus nombreux que les aspects négatifs (sinon le secteur du tourisme s’en porterait beaucoup mieux) mais ils méritent d’être mis en lumière :
- Tranquillité. Qui dit crise sanitaire, dit diminution des déplacements et donc, beaucoup moins de touristes. C’est une chose très agréable quand on se rend dans des destinations d’ordinaire très prisées. Ce fut d’ailleurs le cas pour nous l’été 2020 lorsque nous sommes allés en Norvège. En temps normal, nombres de fjords sont submergés de monde. Les trajets en ferry sont souvent complets très longtemps à l’avance ainsi que les campings. Or, nous étions presque seuls au monde dans cet incroyable pays ! Si vous aimez la tranquillité, le calme et vous retrouvez en tête à tête avec la nature, alors c’est peut-être le moment.
- Choix. Quand il y a moins de touristes, il peut y avoir davantage de choix concernant la réservation d’un hébergement. Mais ce n’est pas toujours automatique, surtout si l’on s’y prend à la dernière minute. Dans notre cas, nous avons trouvé de supers pépites en Norvège (été 2020), à Fuerteventura (février 2021), ainsi qu’au Mexique (juillet 2021).
- Fierté. Qui ne serait pas fier d'accomplir un périple en ces temps difficiles ? Alors que tout autour de nous semble nous en empêcher… Je n'ai jamais été aussi fière de moi d'avoir écouté mon cœur et mes envies en continuant de voyager. Et même si cela s'est parfois accompagné de plusieurs angoisses, je ne regrette absolument pas toutes mes aventures durant cette période. Elles avaient même quelque chose de plus authentique et symbolique qu'avant l'apparition du Covid-19.
Les points négatifs
Présentés ici, ils restent totalement subjectifs selon ses expériences et ses idées:
- Nouveaux frais : soit les frais sanitaires. Et oui ! Qui dit voyager en pleine pandémie dit respecter les restrictions sanitaires imposées par la destination. Ces restrictions peuvent passer par la présentation d’un test (PCR ou antigénique) à l’arrivée dans un pays (payant en France si l’on n’est pas vacciné), l’application d’une quarantaine à sa charge et ce, peu importe son statut vaccinal, l’achat de masques… Ces frais peuvent être conséquents selon les destinations choisies. Il est donc important de ne pas les ignorer et de se renseigner !
- Prix parfois plus élevés. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les prix des billets d’avion (pour ne citer que cet exemple) ne sont pas particulièrement bas. Pour beaucoup de compagnies aériennes, la stratégie du moment est de gonfler les prix pour « limiter la casse » et les monstrueuses pertes d’argent engendrées par la décroissance voire l’arrêt de l’activité. Trouver un billet peu cher peut s’apparenter à une bonne partie de chasse (pire que les Pokemon).
- Fermetures. Hôtels, restaurants, lieux culturels… Nombreux sont les établissements ayant fermé leurs portes à cause de la pandémie. Il peut être assez frustrant de se rendre dans une destination où la moitié des infrastructures ne sont pas accessibles. Certains services peuvent être eux aussi fermés au public au sein même des hôtels selon les règles en vigueur dans le pays : buffet, piscine, spa, salle de sport...
- Vigilance. Même si l’on continue de voyager, le virus, lui, n’a pas disparu. Et attraper le Covid-19 en plein road trip n’est pas impossible. C’est une chose qui peut devenir épuisante que de penser continuellement aux gestes barrières, il est vrai. Mais si l’on se réfère à toutes les analyses scientifiques, il est prouvé que la vigilance des uns et des autres baisse durant les vacances. Soyez prudents et ne donnez pas de chance au virus de vous atteindre !
Quid de la vaccination ?
Le statut vaccinal représente aujourd’hui un véritable atout pour voyager. Et pour cause, ce dernier est exigé à l’entrée de nombreux pays, notamment des pays développés. Mais nous voyons bien que depuis l’apparition du dernier variant Omicron, le statut vaccinal n’est devenu plus qu’une simple formalité. De plus en plus de pays demandent de nouveau un test négatif pour entrer sur leur territoire et ce, malgré un statut vaccinal complet avec parfois une dose de rappel…
Cette réalité peut être particulièrement décourageante pour tous ceux qui pensaient qu’en se faisant vacciner, on serait débarrassé des tests de dépistage pour voyager. Nous avons cependant la chance, lorsque l’on est vacciné, de ne pas payer les tests en France alors ne nous arrêtons pas à cette nouvelle exigence. De plus, certains pays continuent d'accepter les voyageurs sur leur territoire sans aucun test ni aucune preuve de vaccination. C'est le cas par exemple du Mexique, ou encore du Costa Rica.
Afin de contrôler au mieux l’épidémie aux frontières, le gouvernement français a mis au point un système de couleurs (vert, orange et rouge), permettant de classer les pays du monde selon plusieurs indicateurs sanitaires (nombres de cas, pourcentage de personnes vaccinées…). Ce classement permet de justifier les règles de sortie de la France vers un autre pays, mais aussi les règles d’entrée en France en provenance d’un autre pays.
La vaccination rentre aussi dans cette équation. Ainsi, si vous êtes vaccinés, les règles ne seront pas les mêmes que si vous ne l'êtes pas pour sortir du territoire et vous rendre dans certains pays. Il faut être vigilant et surveiller régulièrement les potentiels changement opérés par le gouvernement. La vaccination fonctionne ainsi dans tous les sens : pour sortir du territoire, pour se rendre dans un pays en particulier, mais aussi pour revenir en France. Cela peut vite paraître compliqué et stressant, alors n'hésitez pas à anticiper toutes démarches sanitaires concernant votre voyage.
Régulièrement mis à jour, pensez à consulter le site du gouvernement pour tout le détail des règles aux frontières.
Mes voyages depuis la pandémie de Covid-19
Depuis le début de la pandémie, j'ai eu la chance d'accomplir de nombreux périples. Ils ont tous un petit quelque chose de « spécial », les conditions dans lesquelles je les ai réalisés ayant été particulièrement différentes de mes anciens voyages. Je ne regrette en rien ces instants d'exploration, malgré les difficultés qui ont pu se présenter, bien au contraire…
Les voici :
- Une semaine dans les Alpes en France en juillet 2020
- Un mois en Norvège en juillet et août 2020 (tous mes articles sur la Norvège)
- 10 jours à Fuerteventura aux Îles Canaries en Espagne en février 2021 (tous mes articles sur l'Espagne)
- 15 jours à Tenerife aux Îles Canaries en Espagne en avril 2021 (tous mes articles sur l'Espagne)
- 15 jours au Mexique en juillet 2021 (tous mes articles sur le Mexique)
- Un mois aux États-Unis en juillet et août 2021 (tous mes articles sur les États-Unis)
- 15 jours en Croatie en octobre et novembre 2021 (tous mes articles sur la Croatie)
Une série d'aventures dont je ne suis pas peu fière. Je précise cependant que je suis passée par toutes sortes d'émotions durant la préparation de ces voyages (angoisse, euphorie, déception, espoir…), chose qui ne fut pas toujours facile. Mais je ne me suis jamais sentie aussi humaine que lors de ces aventures… Elles témoignent de tout mon combat pour conserver ma liberté d'explorer le monde qui nous entoure.
Mes conseils
Pour terminer cet article, voici une liste de recommandations personnelles que je serais ravie d’alimenter avec les vôtres également, afin de rendre la préparation de nos voyages moins compliqué. Vous pouvez me les partager en commentaire, si l’envie vous dit !
- Pour les voyages au sein de l’Union Européenne : toujours avoir sur soi sa CEAM (Carte d’Assurance Maladie Européenne), très pratique pour d’éventuels frais médicaux engagés. Elle est gratuite et est envoyée sous 15 jours environ après votre demande.
- Même si cela n’est pas toujours demandé, faire un test PCR ou un antigénique avant chaque voyage à l’étranger. C’est entièrement remboursé lorsqu'on est vacciné, donc autant en profiter. On ne sait jamais, mieux vaut prévenir que guérir !
- Faire ses réservations en souscrivant à une assurance annulation. Ou s’assurer qu’un avoir sera proposé en cas de mauvaise surprise ou de départ annulé.
- Si cela est possible, s’y prendre à l’avance pour toutes les questions d’organisation sanitaire : contacter suffisamment tôt un laboratoire pour effectuer un test à l’étranger, se mettre à jour sur les décisions prises dans le pays de destination pour endiguer l’épidémie, vérifier très régulièrement les conditions d’entrée (le site Tourdumondiste est une vraie mine d’or)...
- Souscrire à une assurance Covid si vous en ressentez le besoin (c’est même obligatoire pour se rendre dans certains pays).
- Ne pas stresser et relativiser !
Et vous ? Qu'en pensez-vous ? Continuez-vous de voyager depuis le début de la pandémie ? N’hésitez pas à me donner votre avis, vos impressions et à me partager vos expériences de voyage depuis cette crise. C’est très enrichissant de vous lire et de discuter avec vous.
À très bientôt